Le web est morcelé ? Merci le W3C !
Mercredi 21 novembre 2012

Rhhâââ.... je déteste vraiment quand les sites web font ça. On se croirait revenu à l'époque des sites conçus pour IE. Mon navigateur ne supporte pas le «web audio avancé» ? Hein ? Ça ne serait pas - par hasard - parce que le site utilise le format MP3, et que Firefox et Opera ont refusé de payer la licence MP3 ? L'audio dans mon navigateur fonctionne très bien, merci.
Et à qui doit-ton cette pseudo-incompatibilité digne de la grande gueguerre Netscape/IE des années 90 ? Au W3C qui a décidé de ne pas imposer de codecs lors des comités de standardisation d'HTML5.
Voilà, maintenant on est dans la merde avec des sites qui ne marchent que dans tel ou tel navigateur. Bravo. Merci, le W3C, d'avoir contribué à morceler le web (C'est pas comme si Vorbis était gratuit, libre de droit, de meilleure qualité que le MP3 et existait de puis 12 ans.)
Résumé du support des codecs audio dans les navigateurs:
Vorbis | MP3 | WAV | |
Safari | x | x | |
IE | x | x | |
Chrome | x | x | |
Firefox | x | x | |
Opera | x | x |
Putain, Apple et Crosoft, vous attendez quoi pour supporter le format Vorbis ? (Ou même Opus, hein, vu que Microsoft a participé à la création de ce codec libre.)
- Coût annuel forfaitaire de la licence MP3: 15 000 dollars.
- Coût de la licence pour un décodeur MP3 par unité (oui oui, on parle bien de logiciel, non de matériel): 0,75 dollars.
- En 2005 (il y a 7 ans !), Firefox avait déjà été téléchargé 75 millions de fois, donc: 75 000 000 x 0,75 + 15 000 = 56 265 000
La licence MP3 couterait au bas mot 56 millions de dollars à la fondation Mozilla. Meh. J'imagine bien que pour Apple ou Microsoft, 56 millions c'est un pet de capucin, mais il ne faut quand même pas pousser mémé dans les orties.
Attendez, ce n'est pas fini ! Maintenant ajoutez la même merde avec les codecs vidéo (H264, Theora, VP8...), et saupoudrez avec la scission W3C/WhatWG sur le standard HTML5, de diverses merdes sur les CSS, et les webmasters de la planète se préparent de jolis maux de tête dans les années à venir. Remarquez au moins on verra la mort de Flash et Silverlight, c'est déjà ça (à moins que Microsoft décide encore une fois de réinventer la roue (ActiveX anyone ?)).
Tous ces Apple, Google et Microsoft ont beau participer en grandes pompes aux divers comités du W3C, ça sonne un peu creu. Je doute sérieusement de leur volonté de standardiser et unifier le web. Ce n'est pas le W3C qui est en cause, mais certains de ses participants.
Je vais le redire: Certains participants du W3C œuvrent activement à construire et promouvoir un web qui ne fonctionne que dans leur propre navigateur.
Mozilla, Opera, vous avez toute ma gratitude pour vos efforts à respecter les standards et œuvrer à un web ouvert et qui marche bien chez tout monde. Mozilla et Opera bossent dans l'intérêt les internautes et webmasters, IE/Chrome/Safari ne marchent que pour leur gueule (portefeuille de brevets, écosystème, OS, marché). Et ce sont les webmasters et internautes qui vont en souffrir. Dommage, le web aurait pu être techniquement beau et unifié.
Ah ça, IE/Chrome/Safari peuvent bien se gargariser de leur respect des standards: En sous-marin, ils introduisent des fonctionnalités supplémentaires spécifiques et incitent les webmasters à les adopter, provoquant de fait un morcellement. Mais c'est pas de leur faute ! Eux ils respectent les standards. C'est la faute aux webmasters qui utilisent abusivement ces extensions de la norme (genre: -webkit-* en CSS).
...WAIT. Ce genre d'argument pourrait presque être crédible ci ces vendeurs ne faisaient pas une promotion massive de leur navigateur maison et de leurs fonctionnalités spécifiques, genre: chanson de Ok Go sponsorisée par Google Chrome, présentée sur un site ne marchant que avec Chrome, ou bien les Chrome Labs, Chrome Experiments ou carrément son Chrome Web Store qui ambitionne d'être à lui tout seul une plateforme de distribution et exécution de logiciels utilisant son Native Client qui ne marche... que dans Chrome.




Ou Apple qui arrive à afficher - sur sa page de promotion des standards du web - une jolie popup:

Chez Microsoft c'est à peine plus discret:


Quand ce n'est pas carrément un moyen de vendre son nouveau système d'exploitation (si vous n'utilisez pas notre nouvel OS, vous ne profiterez pas des nouvelles merveilles du web):

(La seule chose que vous avez sur la page de téléchargement d'Internet Explorer, c'est un gros bouton «Rencontrez Windows». Et après Microsoft nous gratifie d'une jolie publicité pour le nouvel IE, qui est soit-disant gratuit.)
Tout cela rappelle la grand époque:

Ou comment se la jouer "ouverture"/"respect des standards" tout en poussant à mort son propre navigateur, à son propre bénéfice.
Je dis et je le pense: IE (Microsoft), Chrome (Google) et Safari (Apple) sont toxiques pour le web. Je ne jouerai pas leur jeu en utilisant leur navigateur. En quelque sorte, je vote technologiquement. Et je vote pour un web ouvert. Prise individuellement, mon action peut paraître ridicule, mais comme dans tout vote chaque voix compte. Faites votre choix. Les machins qui brillent ou votre liberté technologique.
Donc, pour en revenir au site qui a provoqué mon ire (oui là depuis le début de l'article, je digresse), donc - disais-je avant de m'interrompre moi-même comme le faisait Desprogres1) - après voir lancé Chrome (agreû), j'ai essayé le site « The Infinite Jukebox »: Vous n'êtes pas encore lassé d'écouter votre chanson préférée en boucle ? Ce site peut réussir à vous en dégouter en créant une version de votre chanson qui joue indéfiniment. Par quel miracle ? En repérant les segments identiques dans la chansons et en y "sautant" aléatoirement. Ça marche plus ou moins bien selon les musiques, mais le concept est amusant. Vous pouvez uploader le MP3 de votre choix. (Le cercle représente la durée de votre chanson. Les lignes au milieu représentent des similarités détectées par le logiciel: L'application va donc faire aléatoirement des sauts vers ces segments quasi-identiques.)
Amusez-vous bien, et fuck IE/Chrome/Safari.
1) Je peux en rajouter une couche ou vous en avez déjà marre ?
Ma malédiction de développeur
Mardi 20 novembre 2012
C'est un article de Maniac Geek qui m'a fait venir cela à l'esprit.
En tant que développeur et joueur depuis longtemps (30 ans, hein, quand même), j'ai un problème: Je finis par "voir" ou "ressentir" les mécanismes, la logique de fonctionnement des jeux à force d'y jouer (Et je ne suis probablement pas le seul). J'arrive à imaginer les algos utilisés, je traque instinctivement les glitchs d'affichage ou la cassure visible des polygones sur un objet pas assez tesselated, imagine les algos utilisés pour la génération procédurale et l'IA des ennemis ou devine le découpage des hitbox. Quand je regarde une vidéo, mon cerveau cherche instinctivement les artefacts de compression. C'est plus fort que moi.
Et du coup, à imaginer le travail des développeurs pour traiter tel ou tel point précis, ça casse un peu la magie. C'est ma malédiction.
C'est en partie ce qui fait que je joue moins à Minecraft qu'avant. J'y ai tellement joué et "ressenti" le jeu que la magie des premières explorations est éventée: Les algos - ou du moins leurs résultats - me sont devenus trop visibles. Je me suis même surpris à explorer des réseaux de caverne rien que pour essayer de trouver des formes atypiques, différentes de ce que le générateur procédural produit habituellement. J'en suis à explorer les extrêmes la courbe gaussienne. Doh ! Fichu cerveau.
Oh je ne dis pas: J'apprécie les graphismes d'un nouveau jeu, l'originalité de son gameplay et sa profondeur (ou son absence, le plus souvent). Ça peut passer agréablement le temps. Mais l'illusion ne dure jamais.
Du coup, je suis plus enclin à jouer à des jeux comme Dwarf Fortress qui sont d'une complexité ahurissante, ou des jeux où qu'il faut maîtriser progressivement (Urban Terror, Dustforce) mais ces genres de jeux nécessitent un certain investissement de temps que je ne peux plus me permettre.
Si quelqu'un décide un jour de faire un mashup de Minecraft (pour sa 3D, sa génération procédurale et son accessibilité) avec Dwarf Fortress (pour sa formidable profondeur de jeu), je n'aurai qu'une chose à dire:

Les DRM tuent la culture
Lundi 22 octobre 2012
Encore une semaine qui passe, encore exemple d'oblitération de la culture par les DRM: Cet utilisateur de Kindle a vu la totalité des livres qu'il avait achetés soudainement disparaître de son Kindle (livre électronique d'Amazon). Ils ont été effacés à distance par Amazon.
La justification d'Amazon ? Son compte serait lié à un autre compte qui aurait violé les règles Amazon.
De quel compte s'agit-il ? En quoi est-il relié à son compte actuel ? Quelle règle a été violée ? Amazon refuse de répondre. On se retrouve comme face au géant Google: Un mur. Et aucun recours.
Les DRM ne protègent pas la culture, ils la tuent.
Que ce soit dans des livres, des films, des musiques ou des logiciels, refusez les DRM.
EDIT 24 oct.: Amazon a discrètement fait machine arrière, sans doute parce que ça commençait à faire trop de buzz (après lui avoir gentiment dit d'aller acheter ses livres ailleurs). Le problème des DRM reste entier.
Et Orange enterra la neutralité du net
Jeudi 11 octobre 2012
EDIT: (De l'intérêt de ne pas publier trop vite): Orange publie un démenti (voir aussi chez Clubic): Le site "La lettre A" aurait mal interprété les propos d'Orange. Il s'agirait de l'offre "Préférence" d'Orange... ce qui n'exclue pas la présence du DPI malgré les dires d'Orange.
Je n'ai jamais été fan d'Orange, et mois après mois ils me donnent des raisons de ne jamais aller chez eux.
Cette image circule sur le net depuis des années. C'est une (sinistre) blague sur la neutralité du réseau, une fiction sur ce qui se passerait si la neutralité du net était brisée.
Et bien il semblerait qu'Orange s'oriente exactement vers cela pour ses connexion ADSL. Imaginez: Vous avez un abonnement standard. Vous voulez des débits tolérables sur YouTube ? Payez un supplément. Vous voulez utiliser Skype et faire de la VOIP ? Payez un autre supplément.
Dit autrement, Orange pourrait vous facturer le droit d'accéder (décemment) à des sites web et d'utiliser des technologies qui ne lui appartiennent pas. Le rêve de tous les FAI véreux. (Encore une fois, cette information est à mettre au conditionnel.)
Et avec quelle technologie ? Avec du DPI bien sûr. Après avoir nié l'avoir déployé sur son réseau, Orange admet maintenant que c'est grâce à cette technologie qu'il pourra vous vendre son accès internet bridé. Et histoire de faire dans le glauque, ils utilisent des équipements de la société Qosmos qui s'est déjà rendu célèbre pour avoir vendu son matériel de surveillance à des dictatures.
Plus que jamais: Il y a internet, et internet par Orange.

Notez que les autres FAI ne sont pas forcément plus glorieux sur le sujet: Même s'ils n'en sont pas à ce niveau, ils brident les débits sur certains sites ou protocoles (par exemple YouTube chez Free).
Je pense qu'au final, prendre un VPN à l'étranger vous permettra peut-être d'avoir de meilleurs débits... à moins bien sûr qu'ils brident par défaut tous les protocoles de VPN. C'est moche, c'est très moche.
EDIT 15 oct. 2012: Pas de DPI chez Orange ? Vraiment ?
L'hypocrisie d'Apple
Vendredi 05 octobre 2012
Apple a forcé un enseignant à retirer le mot "Libre" d'un ouvrage gratuit qu'il avait publié pour l'iPad.
Apple, GROS HYPOCRITE. Le cœur même de ton iOs et de ton MacOSX est du logiciel libre, bordel (noyau Mach + composants BSD).
Tu as vu la quantité de logiciels libres qui entrent dans la composition de MacOSX ?: Apache, autoconf, awk, bash, bc, BerkeleyDB, bind9, bison, bsdiff, bzip2, clamav, cron, cups, curl, cvs, emacs, fetchmail, gdb, gnudiff, gnuzip, gnumake, gnutar, grep, groff, hunspell, libpng, libjpeg, libxml2, man, nano, ncurses, netcat, OpenSSH, pcre, perl, postfix, PostregreSQL, procmail, Python, rsync, SpamAssassin, SQLite, subversion, tcl, tcpdump, vim, zlib...
Ça va, ça t'en touche une sans bouger l'autre de refuser le simple mot "libre" sur un livre ?

Héberger des vidéos sur son propre serveur... sans le tuer
Mercredi 03 octobre 2012
YouTube censure à tour de bras:
- Entre les robots de Google qui censurent idiotement les vidéos (même des chants d'oiseaux).
- Les industriels de la culture qui envoient des mises en demeure à Google, souvent totalement injustifiées, parfois à leur propre profit.
- les pays qui censurent certaines vidéos (quand ils ne coupent pas intégralement YouTube).
- et YouTube lui-même qui commence à censurer selon le bon vouloir des pays.
Il faut sérieusement réfléchir à héberger ses vidéos soi-même. (Mitsukarenai est un expert sur le sujet, alors ma petite diatribe du jour va sûrement le faire sourire.)
Seulement voilà, héberger soi-même des vidéos pose des problèmes épineux:- Cela consomme votre bande passante vitesse grand V. Certains hébergeurs vous factureront chèrement les dépassements, d'autres couperont tout simplement votre site.
- Si votre vidéo devient populaire, vous aurez des problèmes de débit (votre hébergeur peinant à servir la vidéo à tout le monde). Vous n'avez pas les CDN de YouTube pour répartir la vidéo sur différents serveurs dans le monde. Et vous n'avez probablement pas les moyens de vous payer des CDN Akamai.
- Enfin il faut que vous gériez vous-même la compatibilité entre navigateurs: Utilisation du tag video d'HTML5 ou non, codecs vidéo supportés... avouez, c'est chiant.
J'ai fini par trouver une solution très simple et qui ne tue pas votre serveur. Voici comment procéder:
- Encodez vos vidéos en WebM et MP4, et placez-les quand même sur votre serveur.
- Ajoutez un fichier .htaccess pour servir les vidéos avec le bon type MIME:
AddType video/mp4 .mp4
AddType video/webm .webm - Prenez le lecteur opensource Video.js: Il utilise HTML5/balise video et javascript pour lire la vidéo WebM. C'est très simple:
<
script src="video-js/video.js">< /script>
<script>_V_.options.flash.swf = "video-js/video-js.swf";< /script>
<video id="test_video_1" class="video-js vjs-default-skin" controls preload="none" width="854" height="480"
poster="http://mondomaine.com.nyud.net/videos/video1_miniature.jpg" data-setup="{}">
<source src="http://mondomaine.com.nyud.net/videos/video1.webm" type='video/webm' />
<source src="http://mondomaine.com.nyud.net/videos/video1.mp4" type='video/mp4' />
</video> - Si le navigateur ne supporte pas WebM ou HTML5, Video.js bascule sur Flash et MP4, ce qui assure une compatibilité avec pratiquement tous les navigateurs.
- Comme vous pouvez le voir dans les balises
source
, ajoutez .nyud.net au nom de domaine dans les URLs de vos vidéos.
C'est tout: Video.js vous assure que le lecteur marchera dans pratiquement tous les navigateurs. Les navigateurs supportant HTML5+WebM l'afficheront directement (Firefox, Opera, Chrome...), les autres (Safari, IE...) se rabattront sur MP4 (soit en HTML5 aussi, soit via Flash).
Vous avez remarqué le ".nyud.net" ? Par le simple fait d'appeler votre vidéo à travers cette URL, le CDN CoralCache ira lire une seule fois la vidéo de votre serveur et la répliquera dans le monde au fur et à mesure qu'elle est consultée. Plus de problème de bande passante: Ce sont leurs serveurs qui fournissent la vidéo, et non le vôtre. Et plus de problème de débit non plus: Avec 300 serveurs répartis dans le monde, même des internautes éloignés pourront lire la vidéo sans coupure. (CoralCache est gratuit depuis 8 ans et sans contrepartie.)
Accessoirement, cela fait la nique aux limites de débit posées artificiellement par les fournisseurs d'accès sur des sites comme YouTube (coucou Free, coucou Orange).
Petit bémol de cette solution: CoralCache renvoie un "Accept-Ranges:none
", ce qui empêche d'avoir le curseur pour se positionner dans la vidéo.
Voilà le résultat (j'ai mis la vidéo du trailer du jeu Dustforce - me gusta).
Très simple à mettre en place, compatible (pratiquement) tous navigateurs, vous gardez le contrôle de l'hébergement de la vidéo, ça ne tue pas votre bande passante et ça assure un bon débit n'importe où dans le monde. Chouette, non ? Avec ça, on a plus vraiment besoin de YouTube pour publier ses vidéos... à part un peu d'espace sur son hébergement. Il est reste quand même la facilité de publication sur YouTube et ses petits outils (commentaires, stabilisation de vidéo, plusieurs résolutions de vidéo fournies, etc.) qui peuvent faire préférer ce dernier.
Quant à la liberté d'expression, jusqu'à présent je n'ai jamais vu CoralCache censurer quoi que ce soit. Au pire, le risque est que votre vidéo soit illisible si le domaine nyud.net est bloqué, mais ce n'est pas pire que YouTube. Au moins la vidéo est (virtuellement) "chez vous".
De rien, ça me fait plaisir :-)
EDIT 5 oct.: Et crotte, je viens de m'apercevoir que CoralCache, pour le moment, ne met en cache que les fichiers de moins de 50 Mo. :-/ Flûte. Si le fichier fait 50 Mo ou plus, il y a une redirection transparente vers votre site (avec un ?coral-no-serve
dans l'URL). Ils sont en train de travailler à une manière plus efficace de mettre en cache les gros fichiers.
Le CD a 30 ans... et les majors le même retard économique
Mardi 02 octobre 2012
Il paraît que le CD a 30 ans.
Pourtant les industriels de la culture continuent à vouloir nous vendre des galettes en plastique pas pratiques du tout dans les étalages, à l'heure où tout le monde a un baladeur MP3, un smartphone ou une tablette. CD, DVD, puis BluRay: Ils sont vraiment trop attachés à ces petits bouts de plastique circulaires. Ils continuent à avoir peur des formats numériques, surtout non-DRMisé, et de ce qui permet de les distribuer efficacement (internet, p2p).

Et zut ! ça rentre pas.
Et tout le monde, logiquement, va chercher ses MP3 sur internet au lieu de les acheter aux majors. Ils n'ont que ce qu'ils méritent. C'est la loi du marché: Ils n'ont pas su répondre à la demande. Tant pis pour eux, je ne vais pas les pleurer.
Vous savez ce qui marcherait ? Des bornes dans les supermarchés: Branchez votre baladeur MP3 dessus, choisissez une chanson, insérez une pièce, et vous avez la chanson, sans DRM. C'est simple, et le bénéfice est direct. Je suis certain que malgré l'absence de DRM, les gens seraient prêts à payer pour avoir une chanson qu'ils ont en tête.
Pourquoi est-ce qu'il faut que ça pue ?
Lundi 24 septembre 2012
Ce matin, ayant fini mon gel de rasage habituel, je me suis rabattu sur le tube d'une autre marque qui avait été acheté par erreur. Bon sang, pourquoi est-ce qu'il faut que ça sente aussi fort ?
Tout comme je trouve idiots les produits roses pour les femmes (téléphone rose, ordinateur rose, carte de crédit rose...), autant je trouve tout aussi crétin la conformation des produits destinés au mâle moyen, en particulier les produits d'hygiène parfumés au mammouth laineux faisandé. Pourquoi est-ce qu'il faut que ça pue autant ?
Messieurs les industriels, il va falloir autre chose qu'une odeur forte pour flatter le mâle qui est en moi. Comme disait Desproges, on a pas besoin de pisser autour du lit pour marquer notre territoire.
L'arnaque du jour
Lundi 17 septembre 2012
C'est Jean-Christophe C. qui m'envoie ce lien. L'arnaque n'est pas bête du tout. Faites bien attention, ça pourrait vous arriver si vous achetez sur eBay ou autres sites similaires.
Quand un arnaqueur utilise une carte bleue volée, il se fera prendre s'il met sa propre adresse pour la livraison. Alors certains ont eu une idée: Ils "vendent" des biens sur internet.
Quand un client est intéressé, l'arnaqueur commande le bien sur un site marchand avec la carte volée, mais met l'adresse du client pour la livraison, pas la sienne. Le client reçoit le bien, il est content et paie l'arnaqueur.
Quand la plainte pour vol de carte bancaire arrive, c'est votre adresse de livraison (pour le bien acheté avec la carte volée) qui est dans la base du site marchand. Toc toc, c'est la police, vous avez effectué un achat avec une carte bleue volée. L'arnaqueur, lui, a déjà récupéré l'argent que vous lui avez envoyé.
Votre défense ? Le site marchand (et son prestataire de système paiement, souvent une banque) doit enregistrer l'adresse IP qui a effectuée la transaction. Et ce ne sera pas la vôtre. C'est votre seule ligne de défense.
Des malwares utilisent TOR pour contacter leur C&C
Jeudi 13 septembre 2012
Vous n'avez rien compris au titre ? Je vais vous expliquer:
Les PC infectés (zombie) ont besoin d'être commandés par celui qui les a infecté. Pour cela, ils prennent leurs ordres de centres de commande appelés "C&C" (Command and Control). Pour mettre un terme à l'infection de millions d'ordinateurs par un malware, il suffit de donc de prendre le contrôle du C&C ou de le faire fermer. Cette opération a déjà été effectuée de nombreuses fois par les autorités, avec la collaboration des éditeurs d'antivirus (Kaspersky, Microsoft...).
Les premiers malware prenaient leurs ordres d'une URL précise. Il était alors facile pour les autorités de contacter l'hébergeur pour faire fermer le centre de commande.
Les auteurs de malware, pour éviter la saisie des hébergeurs, sont donc passés au fast-flux (une technique pour attribuer à un même nom de domaine de nombreuses adresses IP), rendant le blocage d'un hébergeur unique inopérant. Mais les autorités sont montées un cran au dessus et ont commencé à saisir les noms de domaine.
Beaucoup de malwares sont passés à IRC, ce protocole de chat, parfois en utilisant des serveurs IRC connus. Une fois de plus, il suffit de demander aux administrateur de ces serveurs IRC de collaborer pour bloquer les canaux utilisés par ces malwares.
Du coup, certains malware comme Conficker ont adopté une stratégie intéressante: Ils contactent un nom de domaine différent chaque jour, calculé par un algorithme. Il suffit donc au pirate d'acheter le bon nom de domaine le bon jour pour pouvoir passer des commandes aux zombies. Mais les éditeurs d'antivirus sont parvenus à faire du reverse-engineering et en déduire l'algo. Les domaines ont ainsi pu être bloqués (par exemple chez OpenDNS).
Quelle est l'évolution logique ? Le P2P bien sûr ! Des malwares comme TDL4 ont alors adopté des protocoles P2P. Pas bête: Pas de nom de domaine ou de serveur central à bloquer ou saisir, puisque c'est décentralisé. L'auteur peut passer ses commandes depuis n'importe quel nœud du réseau infecté.
Mais les protocoles P2P posent problème: Ils sont rapidement repérés, et beaucoup d'entreprises les bloquent. Ça ne passe donc pas bien partout.
Comme constaté par l'éditeur d'antibirus G-Data, certains auteurs de malwares sont donc revenus à un centre de contrôle IRC classique... mais sous forme de service caché TOR. C'est très futé:
- TOR peut fonctionner en utilisant HTTP, ce qui permet au malware de traverser les proxy des entreprises et universités pour contacter le centre de contrôle.
- Le trafic TOR étant encapsulé dans HTTP, il ne lève généralement pas d'alerte.
- TOR étant chiffré, cela rend la détection par les IDS plus difficile.
- TOR a aussi des utilisations légales. Ce n'est pas donc pas forcément judicieux de le bloquer en totalité. Il est impossible de distinguer le trafic TOR légitime du trafic TOR généré par le malware.
- mais surtout, le système de service caché fait qu'il devient impossible de connaître l'adresse IP réelle du serveur IRC, et donc impossible de s'adresser à l'hébergeur pour le faire fermer.
- TOR n'ayant pas de système de nommage (DNS) centralisé, impossible de saisir un nom de domaine.
C'est très fûté.
J'espère juste que cela ne sera pas un prétexte supplémentaire pour les autorités pour bloquer TOR.
(YYeeeeahhh... vous avez vu ? Mon blog n'est pas mort !)
Un codec pour les dominer tous
Mercredi 12 septembre 2012
Qu'est-ce qu'un codec ? "Codec" est la contraction de "codeur/décodeur". Pour faire simple, disons que c'est une norme qui permet de compresser/décompresser des données numériques, afin de gagner de la place.
Vous connaissez tous le codec MP3 pour la compression audio. Il en existe bien d'autres, libres ou propriétaires, gratuits ou payants, conçus pour l'audio haute qualité (AAC, AC3, Vorbis...) ou la voix sur IP (G711, G722, Speex...). On ne les compte plus. Opus - un nouveau codec audio - vient de tous les tuer. Du moins techniquement.
Ce codec est assez hallucinant: Il est de meilleure qualité que tous les codecs existants, que ce soit dans les faibles débits (utiles en VOIP) ou dans les hauts débits (stockage de musique haute fidélité), le tout en consommant généralement moins de CPU. Plus besoin d'avoir de multiples codecs pour pouvoir couvrir tous les cas d'utilisation. Un seul suffit.
Le graphe suivante montre le résultat de tests perceptifs effectués à différents débits (Plus la valeur est élevée, mieux c'est):

Autre avantage: Il travaille avec une faible latence (20 ms) qui peut même être descendue à 2,5 ms, ce qui en fait un codec idéal pour l'audio en temps réel (VOIP, chat dans les jeux, PABX...).
Non seulement c'est un codec libre (opensource) et gratuit, mais il vient d'être adopté comme standard par l'IETF (RFC 6716). Il n'utilise (a priori) aucun brevet existant. Le seul "manque" d'Opus est de ne pas avoir de mode lossless (comme Flac), mais on lui pardonnera. L'IETF envisage également d'en faire le standard pour WebRTC, le projet conjoint avec le W3C pour créer un standard de communication en temps réel dans les navigateurs (pensez: chat audio et vidéo en temps réel directement dans le navigateur).
Broadcom (fabricant de puces électroniques), Xiph.Org (auteurs de OGG/Vorbis), Skype/Microsoft et Huawei ont participé à l'élaboration de ce codec.
Alors, ça y est le monde est beau et on mange des licornes au petit déjeuner ?
Pas si vite: Je ne suis pas aussi enthousiaste que cet employé de Mozilla. Non, Opus n'annonce pas la fin des codecs propriétaires et payants, loin de là. Une preuve ? Le format Vorbis a beau exister depuis 12 ans, être libre et de meilleure qualité que le MP3 propriétaire, ce dernier l'écrase complètement en parts de marché. Les appareils capables de lire le Vorbis se comptent sur les doigts de la main alors qu'absolument tout est capable de lire du MP3, même un appareil photo. De même, on est pas prêt de voir apparaître Opus sur les lecteurs de DVD/Bluray de salon, tous les fabricants ayant payé (cher) leur licence MPEG.
Mais ne râlons pas trop: Opus est techniquement magnifique. Il est déjà supporté par Firefox, Thunderbird, VLC, Foobar2000, GStreamer, Mumble, Icecaste et il est intégré à Skype même si actuellement pas utilisé. Il devrait également arriver prochainement dans les dépôts Debian, dans Opera, Rockbox et ffmpeg (libavcodecs).
Le site officiel est http://opus-codec.org/.
Cela fait plaisir d'avoir des codecs libres (Opus, Vorbis, VP8/WebM, Theora) dont certains battent des codecs propriétaires et hors de prix (rappelons que la licence de codecs vidéo comme H264 coûte plusieurs millions de dollars). C'est bénéfique au web ouvert et à la communication.
EDIT: J'allais oublier la bd xkcd obligatoire:

Les jeux sont trop faciles
Mercredi 05 septembre 2012
Pourquoi les jeux sont-ils désormais majoritairement trop faciles ? C'est évident: C'est le marché qui le demande.
Loin de moi l'idée d'évoquer le « c'était mieux avant »: C'est juste une évolution logique. Tout comme les ordinateurs, en devenant des objets de consommation courante, se sont drastiquement simplifiés depuis leurs débuts (jusqu'au stade débilitique de l'iPad), autant les jeux suivent la même voie. Les consommateurs n'ont plus envie de s'investir intellectuellement dans les jeux. C'est la course à l'attention: Nous en avons un stock limité, et nous sommes de plus en plus sollicités de toutes parts: jeux, télévision, cinéma, internet, radio...
La gratification (mécanisme clé des jeux) doit donc venir rapidement. Elle est apportée:
- Par les graphismes (eye-candy)
- Par la progression (qui doit être constante: Il ne faut jamais bloquer le joueur, sinon il ne va pas être content): nouvelles armes, nouveaux terrains à explorer, montée de niveau du personnage...
- Des graphismes toujours plus poussés dans les nouveaux jeux.
- Et, soit:
- Des jeux à la difficulté rabaissée (par exemple des FPS avec autoaim activé), voir carrément des jeux débiles (Angry Bird - oui vous aurez remarqué, je hais Angry Birds)
- ou des jeux où la progression ne veut plus rien dire (40 types d'épées différentes, 80 niveaux différents pour le personnage, d'infinies variations sur les sorts...)
Alors dilemme: Sans ces astuces foireuses, comment faire des jeux intéressants (donc difficile) tout en ne rebutant pas le client potentiel ? La solution est simple, même si elle n'est pas toujours facile à mettre en œuvre: ELHM « Easy to learn, hard to master ». Traduit: Facile à apprendre, difficile à maîtriser. En concevant des jeux avec ce principe en tête, on évite de rebuter les nouveaux joueurs tout en donnant des os à ronger aux joueurs qui veulent s'investir à fond.
Toute la difficulté est là. Malheureusement, cela n'intéresse pas les gros studios qui - par facilité - investissent majoritairement à fond sur l'aspect graphique, et s'arrêtent au premier mot du concept: «Easy». Au mieux, on a droit aux réglages bateau "facile/moyen/difficile" qui ne règlent en fait rien au problème. Je comprend la déception des joueurs qui déboursent jusqu'à 60€ pour un jeu qu'ils terminent en quelques heures.
C'est aussi pour cela qu'il peut être intéressant de faire volontairement l'impasse sur les graphismes et profiter de jeux avec des concepts différents (Minecraft, Frozen Synapse), voir difficiles (Dwarf Fortress).
A ce titre, Dwarf Fortress est situé à l'extrême opposé des grands studios: Il est très difficile à aborder et graphiquement l'un des plus moches, mais il suffit de voir le véritable culte voué à ce jeu par ceux qui ont accroché au concept - malgré l'écrasante difficulté du jeu - pour comprendre que cette dernière apporte vraiment quelque chose. Mais bien sûr, ce n'est pas vendeur, alors il ne faut pas s'attendre à retrouver des jeux difficiles, sauf chez les éditeurs indépendants.
Si vous voulez un bon rapport heures de jeu / argent dépensé, je vous conseille d'aller faire un tour du côté des jeux indépendants. Mais il faut que nous ré-apprenions à perdre... pour notre plus grande satisfaction.
EDIT: Vous avez demandé une discussion ? C'est par ici :-)
Pour les enfants
Mardi 04 septembre 2012
J'ai 3 enfants: 2, 5 et 7 ans, et ils ont très vite fait d'accrocher à l'ordinateur. Je peux vous dire que dès que je lance un jeu, ils se retrouvent vite sur mes genoux. Alors on limite drastiquement le temps qu'ils passent sur ordinateur (oui oui, c'est bien moi, le joueur invétéré, qui dit ça). Pour autant, il y a des choses sympathiques à faire avec eux sur ordinateur, que ce soient des jeux ou d'autres activités.
Voici ma petite liste personnelle, testés avec mes enfants et approuvée. Cette liste ne prétend absolument pas être exhaustive. La plupart sont accessibles aux enfants eux-mêmes, certains nécessite un petit accompagnement à certains âges (à cause de leur difficulté).
Vous le savez, j'affectionne les jeux indépendants. Non seulement ils sont généralement sans DRM, bon marché et multiplateformes (Win/Mac/Linux), mais en prime ils apportent un vent de fraîcheur sur le gameplay et l'aspect graphique (loin des productions-3D-réalistes-de-la-mort-qui-tue. Ces dernières ont certes leur place, mais à 60€ pour un jeu qui va se bloquer dès que les serveurs DRM ferment, c'est hors de question pour moi).
Encore mieux, certains de ces jeux indépendants, même appréciables (et appréciés) par les adultes (coucou Minecraft) plaisent et sont aussi adaptés aux enfants. En voici quelques uns qui ont plu à mes enfants:
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Botanicula (payant, Win/Mac/Linux) (vidéo) : C'est beau, c'est vert, c'est frais, c'est imaginatif. C'est une aventure: L'exploration par un groupe d'amis d'un univers étrange et bucolique peuplés de plein de petites bestioles bizarres. Étant une aventure point-n-click, elle est facile à aborder pour ceux qui ne n'ont pas un grande dextérité à la souris. Même si on a parfois besoin de les guider, c'est un vrai plaisir de les voir découvrir cet univers. Beaucoup d’éléments réagissent quand on clic dessus. L'environnement sonore est très présent. Dès 4 ans.
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Machinarium (payant, Win/Mac/Linux) (vidéo) : Aventure point-n-click comme Botanicula, il possède également son univers propre, très particulier. Les solutions sont moins évidentes que pour Botanicula, mais c'est également une belle histoire, celle d'un petit robot qui essaie de retrouver ses origines. A partir de 5-6 ans.
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Minecraft (payant, Win/Mac/Linux) (vidéo) : Même s'il est d'un abord assez difficile pour les plus jeunes (combinaison clavier/souris pour se déplacer et regarder), ils entrent très vite dans le jeu: Exploration, construction… ils découvrent, sursautent quand on se fait attaquer par surprise dans une caverne, proposent des constructions, s'amusent des chiens/chats/bonhommes de neige… Il y a beaucoup à faire. Le monde à explorer est véritablement gigantesque, aussi bien en surface (forêts, jungles, déserts…) qu'en sous-sol (réseaux de galeries). Il faut fabriquer ses propres outils, sa maison, etc. Si vous voulez les laisser jouer eux-mêmes, pour éviter la frustration des premiers instants de jeu on pourra passer en mode “Paisible” pour éviter les monstres (ou même passer en mode créatif). Dès 2 ans, ma fille s'y intéresse. A 5 ans, un enfant peut commencer à le manipuler lui-même.
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Chocolate Castle (payant, Win/Mac/Linux) (vidéo): C'est un jeu de réflexion mignon tout plein avec un look rétro 8 bits, où vous faites manger du chocolat à de petits animaux. Non sérieusement, ça a l'air très con dit comme ça, mais c'est un jeu de réflexion sympathique qui peut très bien convenir dès 6 ans. Il faut bien examiner la situation, prévoir les déplacements pour ne pas être bloqué, etc. Un casse-tête agréable, même pour adultes.
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Crayon Physics Deluxe (payant, Win/Mac/Linux) (vidéo): Un jeu très reposant où il faut dessiner des objets pour les faire apparaître, rouler, bloquer, basculer… afin d'amener la balle à l'étoile. C'est très sympathique, il faut avoir de l'imagination, et il y a souvent plusieurs solutions à un problème. Une vraie détente, sans stress, avec des musiques calmes.
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CGompris (gratuit sous Linux, payant sous Windows): Mes deux plus grands ont aussi passé beaucoup de temps dans GCompris, cette incroyable suite éducative et ludique avec plus de 100 activités pour les 2 à 10 ans. Ne vous arrêtez pas à ses graphismes simplistes, ça plaît beaucoup aux enfants: Entre manipulation de la souris, reconnaissance des formes jusqu'aux lettres, suites logique et circuits électronique, les activités sont très variées.
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TuxPaint (gratuit, Win/Mac/Linux): Plein d'outils pour faire des trucs rigolos à l'écran, c'est le Gimp des enfants.
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LaserTank (gratuit, Windows). Même si mes enfants n'ont pas (encore) accroché, j'aime beaucoup LaserTank, un jeu de réflexion moche mais très prenant, où il faut amener un tank à un drapeau. Beaucoup de niveaux sont accessibles aux enfants. Le jeu comporte plus de 12000 niveaux, et ils ont tous une solution. Vous avez tout votre temps, et vous pouvez ré-essayer autant de fois que vous le souhaitez.
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YouTube : YouTube est une ressource inépuisable de découverte: Que ce soient des animaux, la fabrication d'une voiture, des acrobates doués, l'espace, les volcans, clips musicaux… il y a de quoi les occuper. C'est toujours mieux quand il y a les explications des parents qui vont avec. (Ah… et mes enfants adorent les clips de OK GO ;-) )
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J'ai dupliqué cette page sur mon wiki et je la complèterai avec d'autres choses que je trouve.
L'anonymat n'est pas une option
Jeudi 30 aout 2012

- Un défenseur des droits de l'homme chinois publie des articles dans Yahoo Groups.
- La dictature chinoise demande à Yahoo l'adresse IP du bonhomme, et Yahoo lui livre.
- L'internaute est arrêté et emprisonné en 2003.
Il va être libéré. 9 ans de prison pour avoir ouvert sa gueule.
L'excuse de Yahoo: « On a fait que se plier aux lois locales. ». Rappel: Google, Facebook, Twitter et bien d'autres ont déclaré que désormais ils allaient se plier aussi aux lois locales.
Moralité ?- Ne pas faire confiance aux "grands" du web: Ils vous dénonceront dès qu'ils le pourront. N'utilisez pas leurs services, allez vous faire héberger ailleurs.
- L'anonymat est une nécessité.
Je vais peut-être simplifier abusivement les choses, mais je considère - assez ironiquement d'ailleurs - que ceux qui sont contre l'anonymat sont contre la transparence et contre la démocratie. L'obsession d'identification et de fichage est une des caractéristiques d'un état fasciste, et l'anonymat permis par internet est un bâton dans leur roue. Le fait que même les élus des démocraties poussent autant dans ce sens est un signe assez significatif. La démocratie n'est pas un bien acquis. C'est une veille constante.
Tiens, allez, poussons un peu plus loin (quitte à atteindre le point Godwin, après tout on s'en fout): Reprenons les 12 (ou 14) points identifiés par le docteur Laurence W. Britt caractérisant une dictature:
- Nationalisme constant et puissant
- Mépris pour les droits de l’homme
- Identification d’ennemis / boucs émissaires comme facteur d'unification
- Suprématie de l'armée
- Sexisme rampant
- Médias sous contrôle
- Obsession pour la sécurité nationale
- La religion et le gouvernement s'entrecroisent
- Protection du pouvoir corporatiste
- Suppression du pouvoir des travailleurs
- Mépris pour les intellectuels et les arts
- Obsession pour la criminalité et les sanctions
- Corruption rampante et politiques de copinage
- Élections frauduleuses
Si certaines positions de nos récents gouvernements semblent faire écho à des points de cette liste, ce n'est peut-être pas un hasard.
Restons vigilants. Vous, moi, les hacktivistes sommes là pour veiller au grain. L'information est notre arme, internet notre outils. Et nous ne laisserons personne nous déposséder de cet instrument démocratique. L'information continuera à circuler, même si pour cela nous devons prendre les armes cryptographiques. D'ailleurs, ça a déjà commencé. La désobéissance civile n'est pas un fantasme de libertaire élevé à la mamelle d'internet: Gardons-nous d'oublier que c'est cette notion même qui a libéré la France du gouvernement de Vichy. (Voilà, on y est, au point Godwin.)
« Méfie-toi de la dictature qui sommeille,
Le bruit des bottes est un mauvais réveil. »
-- Daniel Balavoine
Et par pitié, foutez-moi en l'air ce Minitel 2.0, tous ces little brothers. Vous ne faites que servir les intérêts des fascisants. Ah et si possible, utilisez des logiciels libres, et pas ces logiciels privateurs qui vous dénoncent.
EDIT: Justement puisqu'on est dans le sujet: La justice sud-coréenne juge l'anonymat indispensable à la liberté d'expression
Le spam du jour
Jeudi 30 aout 2012
Hier ma femme a reçu un email:

Bien sûr, c'est une arnaque: Le gouvernement français n'envoie pas ce genre d'avertissement. L'utilisation du logo de la république française est d'ailleurs passible de sanctions.
- Le lien dans le corps du mail pointe sur http://www.aspectsinforma.com/
- ...qui redirige immédiatement vers http://guiamorro.com.br/imobiliaria/alco/index.php
- ...qui renvoie vers http://ethylotest-gratuit.ref.vsj01kf.conducteur.angkorrecycled.org/?securite=78834b87bffbb695e12d133f2c27216978834b87bffbb695e12d133f2c272169
Regardez la page:

Oho. Cela ne vous rappelle rien ? Seraient-ce nos amis d'Ethylotest-gratuit ?
Et bien non: L'arnaqueur a été assez fin pour reprendre le look du site d'origine à l'identique. Le formulaire de coordonnées n'est qu'accessoire:

Le but réel de l'arnaque est de vous piquer votre numéro de carte bancaire:

Le formulaire renvoie sur le même site, dans /info.php.
Ici, c'est clair, le but n'est pas de vendre des éthylotests, mais bien de vous voler votre numéro de carte de crédit. Le propriétaire du domaine angkorrecycled.org est-il coupable ? A priori non: C'est une entreprise de recyclage située à Angkor, qui s'est probablement fait pirater son site web. Il est probable qu'on ne trouvera jamais le vrai coupable.

Je n'ai pas poussé plus loin l'investigation. Cette arnaque est une variante de celle découverte par Reflets.info. On retrouve d'ailleurs les mêmes fonctions javascript (cc()).
Moralité (s'il peut y en avoir une): Surveillez votre site web et n'achetez jamais ce qui vous est proposé par email.
Dukto: Transfert de fichier simple en réseau local
Mardi 28 aout 2012
Pour échanger des fichiers entre ordinateurs en réseau local, Korben a parlé de NitroShare, je vais parler de Dukto (que je préfère).
Dukto permet d'échanger simplement des fichiers en réseau local. Quand je dis "simplement", difficile de faire plus simple:
- Lancez Dukto sur chaque ordinateur.
- Glissez un fichier sur l'ordinateur auquel vous voulez l'envoyer.
C'est tout. Il n'y a rien à configurer.
Le fichier est glissé:

Et le transfert commence:
Côté envoi...![]() |
...et côté réception.![]() |
Pas de prise de tête: Dès que Dukto est lancé sur un ordinateur, ce dernier apparaît dans la liste. Vous n'avez plus qu'à glisser les fichiers ou dossiers. Vous pouvez éventuellement changer le répertoire de réception des fichiers:

J'aime les logiciels simples qui font bien leur boulot.
En prime, c'est opensource et dispo sous Windows (à installer ou en version portable), MacOSX et Linux (deb et rpm). Et c'est léger: Moins de 10 Mo pour la version Windows, 14 Mo pour la version MacOSX... et 260 ko pour la version Linux.
Pourquoi je le préfère à NitroShare ? Avec NitroShare:
- Si vous n'avez pas sélectionné la bonne interface réseau, vous ne verrez pas les autres machines.
- Vous ne verrez pas immédiatement les autres machines qui ont lancé NitroShare (il faut faire clic-droit, ajouter pour chaque machine)
- Aucune barre de progression du transfert côté réception.
- NitroShare consomme trop de mémoire (Un iso de 800 Mo à transférer ? Il va consommer plus de 800 Mo de mémoire, alors que Dukto reste à 30 Mo)
- J'ai eu plein de plantages avec NitroShare sous Windows et MacOSX. Dukto est bien plus stable.
Je garde également un oeil sur D-Lan, bien que ce dernier n'existe pas encore en version MacOSX.
Si par contre vous voulez passer par internet, vous pouvez utiliser (pour des envois en direct) PipeBytes ou JustBeamIt.
EDIT: Merci de me suggérer d'autres applications, mais:
- Giver n'existe que pour Linux. (Pas de version Windows)
- AirDrop ne marche qu'entre Macs.
- LanShark n'existe pas pour Mac.
- PidGin n'est pas capable d'échanger des fichiers avec iChat. Et sous Windows il faut installer le protocole Bonjour en plus (Alors que Dukto se débrouille tout seul).
Microsoft Live n'est pas fait pour les êtres humains
Jeudi 23 aout 2012
En ce moment, ça buzz un peu autour de la charte de bonne conduite de Microsoft Live (et ses services associés comme SkyDrive), qui semble être l'une des plus restrictives existantes.
Prenons le temps d'examiner quelques "interdits" du service et trouver des cas d'utilisation entrant en conflit. Vous allez voir, il n'y a pas besoin de diffuser des images de Christine Boutin avec un comcombre dans le cul chevauchant une licorne pour se faire jeter du service:
depicts nudity of any sort including full or partial human nudity or nudity in non-human forms such as cartoons, fantasy art or manga.
Donc vous ne pouvez pas stocker vos propres photos (un peu dénudées), même si elles sont dans l'espace privé du service. Si vous êtes naturiste, c'est raté. Vous aimez les mangas ? C'est interdit. Vous ne pourrez pas les y stocker. Si vous aimez la photographie de nu, même topo. Microsoft n'acceptera pas ça. Le nu, c'est MAL.
Si je veux faire un backup de mes photos de famille, c'est tout simplement impossible: J'ai quelques photos de mes enfants, âgés de quelques mois, nus dans le bain. C'est complètement con, non ?
incites, advocates, or expresses pornography, obscenity, vulgarity, profanity, hatred, bigotry, racism, or gratuitous violence.
Pas de gros mots chez Microsoft. Il faut penser droit, avoir un balai dans le cul, être politiquement correcte et parler poliment. Ah, et aussi respecter la religion: Pas de blasphème ("profanity"). Si vous publiez une image qui choque les pratiquants d'une des nombreuses religions de cette planète, on vous jette dehors. Aucune chance non plus d'y stocker un exemplaire de Charlie Hebdo ou Fluide Glaciale. Encore moins les BD de PirateSourcil. Ne pensez pas non plus y mettre un recueil de vos plus mauvaises blagues, la vulgarité ("vulgarity") est bannie. Les gros mots, c'est SALE. Si vous voulez mettre des photos violentes d'abus des forces de l'ordre ou d'une dictature, direction la sortie: Les images de violence sont interdites (J'imagine que l'appréciation de "gratuitous" se fera au doigt mouillé, Microsoft ayant certaines habitudes avec les dictatures).
misrepresents the source of anything you post or upload, including impersonation of another individual or entity.
C'est exactement la raison qu'a invoqué Twitter pour fermer tous les comptes parodiques de Sarkozy.
provides or creates links to external sites that violate this Code of Conduct
Mettre du contenu interdit ou juste mettre un lien vers des sites contraires à cette charte conduira à la fermeture de votre compte. Donc si vous avez fait des liens vers un site et que - soyons fous - les commentaires sur ce site contiennent des gros mots ou que le site publie un autre article avec une image un peu ollé-ollé, Microsoft aura le droit de fermer votre compte aussi. La survie de votre LiveID va dépendre de ce que publie chacun des sites vers lequel vous avez fait un lien.
Si vous voulez documenter, contredire et combattre une secte ou un groupe extrémiste en faisant des liens vers leurs articles, c'est un motif pour Microsoft pour vous fermer le service.
includes content that is protected by intellectual property laws, rights of privacy or publicity, or any other applicable law unless you own or control the rights thereto or have received all necessary consents.
Donc je ne peux pas mettre dans mon cloud Microsoft ma collection de musique pour pouvoir l'écouter où que je sois ? En effet: 1) c'est protégé par le droit d'auteur, 2) je n'ai effectivement pas les droits sur cette musique.... et 3)... suis-je bête ! Je n'ai pas pensé à demander à Vivendi-Universal-Time-Warner-EMI-Sony-Polydor-BMG l'autorisation de stocker la musique que j'ai achetée sur mon cloud ! Quel bêta je fais.
is designed to solicit, or collect personally identifiable information of any minor (anyone under 18 years old), including, but not limited to: name, email address, home address, phone number, or the name of their school.
Je suppose qu'il sera impossible de monter, sur l'hébergement Microsoft, des sites d'urgence pour collecter des informations sur des enfants disparus ?
invades anyone's privacy by attempting to harvest, collect, store, or publish private or personally identifiable information, such as passwords, account information, credit card numbers, addresses, or other contact information without their knowledge and willing consent.
Donc si je diffuse le nom et l'adresse de mon député pour qu'on lui envoie une pétition ou des lettres d'information, Microsoft me coupe le service ? Si je publie l'adresse email publique d'un journaliste, mais sans son consentement, je me fais jeter aussi ?
is illegal or violates any applicable local and national laws; including but not limited to child pornography, bestiality, incest, illegal drugs, software piracy, and harassment.
Un simple lien vers le site de VideoLan pourra donc être un motif pour vous jeter dehors. Pourquoi ? Parce que VLC inclue un système de contournement des DRM pour lire (entre autres) les DVD. On appréciera également la grosse porte ouverte « not limited to » qui permet à Microsoft d'éjecter tout ce qui ne lui plaira pas.
threatens, stalks, defames, defrauds, degrades, victimizes or intimidates an individual or group of individuals for any reason; including on the basis of age, gender, disability, ethnicity, sexual orientation, race or religion; or incites or encourages anyone else to do so.
Vous ne pourrez donc pas dire du mal de la Scientologie, ni des extrémistes religieux. Ni même, donc, critiquer les états religieux ?
harms or disrupts, or intends to harm or disrupt, another user's computer or would allow you or others to illegally access software or bypass security on Web sites, or servers, including but not limited to spamming.
Si vous pensiez essayer de combattre ou infiltrer les centres de contrôle des botnets, lutter contre les spammeurs, ou vous en prendre aux sites de blackmarket, ou même prouver qu'un site web sécurise mal les données de ses utilisateurs, voir (dingue!) documenter une faille de sécurité dans un logiciel (parce que l'éditeur n'en a rien à foutre de la corriger), ce n'est pas chez Microsoft que vous pourrez faire ça.
mischaracterizes content you post or upload or contains the same or similar content to other content you have already posted.
Si vous voulez re-poster une information qui vous semble importante, c'est interdit.
You will not use any form of automated device or computer program that enables the submission of postings without the express written consent of Microsoft Corporation.
Si vous pensiez lier votre compte Microsoft avec votre compte Twitter ou Facebook (avec un service comme http://dlvr.it/) ou un programme de votre propre invention, oubliez: Vous n'avez pas le droit d'interfacer un programme avec le service de Microsoft.
Bref, cette bonne grosse mélasse de bons sentiments gluants et politiquement corrects exprimée sous forme d'une charte d'utilisation est assez étroite d'esprit pour exclure une majeur partie des gens (vous savez, ceux qui vivent dans la vraie vie). Si vous enfreignez ne serait-ce qu'une de ces règles, Microsoft se réserve le droit de vous jeter de leur service. Difficile de ne pas enfreindre. Même si vous vous restreignez à ne mettre que des images de Bisounours, vous vous ferez jeter (Violation de droit d'auteur !).
Ce service n'est pas fait pour les êtres humains.
Comme c'est du LiveID, la désactivation de votre compte entraînera aussi probablement la coupure de tous les autres services Microsoft (Office en ligne, Outlook...).
Ce qui est assez ironique, c'est que cette charte est en directe contradiction avec le contrat LiveID (auquel est rattaché SkyDrive). Dans le contrat Windows Live on peut lire:
We also don't control, verify, or endorse the content that you and others make available on the service.
Tout va bien, donc ? Mais non: Dans la charte de bonne conduite, on peut lire le contraire:
Microsoft reserves the right, at its sole discretion, and without any obligation to do so, to review and remove user-created services and content at will and without notice, and delete content and accounts.
Pouf pouf. Alors, Microsoft surveille le contenu ou pas ?
Bien sûr, je doute que cette charte soit appliquée au jour le jour: Microsoft l'a pondue pour se protéger, afin d'éjecter de plein droit tout utilisateur un peu trop dérangeant pour l'image de marque du service. Car s'ils envisageaient vraiment d'appliquer à la lettre ces règles, cela impliquerait que les employés de Microsoft mettent leurs nez dans vos fichiers, même privés, pour vérifier qu'ils ne contreviennent pas à ces règles. Ils ne feraient pas ça, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? (C'est une question de pure forme, je me fous de la réponse: Je ne mettrai pas les pieds chez SkyDrive sous ces conditions.)
Combien de temps faudra-t-il aux utilisateurs du Minitel 2.0 pour ouvrir les yeux ? C'est effarant. La lecture des contrats d'utilisation est chiantissime, mais ô combien instructive.
EDIT 24 août 2012: Ah ben justement Guénaël P. m'envoie un cas concret de blocage d'un utilisateur.
Le CSA veut filtrer internet
Mercredi 22 aout 2012
Alors voilà. Ils veulent fusionner HADOPI, CSA et Arcep. Oh purée.
Le CSA, bien entendu, s'en félicite et veut nous rassurer. Oui mais non:
« 1. La loi du 30 septembre 1986 impose au CSA de veiller "à la qualité et à la diversité des programmes" à la télévision. »
Alors pardon, mais CSA, tu ne remplis pas ta mission: La télé déverse de la merde à longueur de temps. Je préfère encore me lobotomiser à regarder des lolcats sur le net que regarder le journal télévisé.
« 2. Il s'agit aussi de pouvoir taxer la diffusion d'oeuvres étrangères »
Que feront les hébergeurs de contenu étrangers qui - bien sûr - ne voudront pas payer, devinez ? C'est simple: « Ce contenu n'est pas disponible dans votre zone géographique. » et c'est tout. Comme ce qui se fait déjà sur YouTube ou Spotify, poussés par les lobbies des industriels de la culture. Sauf que là, ça sera sous forme de loi. Ce qui enfermera un peu plus culturellement la France.
« 3.La meilleure utilisation des fréquences »
Là on peut être certain que le CSA - instrument étatique - se réservera les fréquences pour les filer à ses copains (tiens je monte ma chaîne avec quelques millions d'euros, t'aurais pas une fréquence à me donner ?). Les petites boîtes innovantes vont pouvoir aller se faire reluire ailleurs. Il suffit de voir les difficultés qu'a eu Free à obtenir sa licence 3G alors que l'Arcep est bien plus libérale que le CSA.
« 4. La satisfaction des besoins du public »
Ce que le CSA qualifie de «La satisfaction des besoins du public» est en fait le filtrage d'internet, cheval de bataille que le CSA fait régulièrement remonter au créneau depuis des années, sans succès. Là, ils sentent bien que - officiellement investis de cette mission - ils vont y arriver: Imposer le filtrage a priori d'internet. Ce sont les vendeurs de VPN étrangers qui doivent se frotter les pognes. Et si internet ne fait pas assez peur, ils se feront fort de le diaboliser avec des spots télé anxiogènes (Le Grand Méchant Internet, ce repaire de pirates-voleur-nazis-pédophiles. On parie ?).
Je ne veux pas de cet internet là. Je sens bien que le Darknet va devenir, en contraste, un endroit bien plus confortable que cette niaiserie d'internet fliqué et policé qu'ils veulent nous imposer.
Je revendique mon droit à dire "merde"
Mercredi 22 aout 2012
C'est ce râlage contre la Twittosphère sur Reflets qui m'a lancé.
Le politiquement correct, sur Twitter (ou ailleurs) exige qu'on rie, mais pas de tout. Pas des homos. Pas des femmes. Pas des Juifs. Pas des Arabes. Pas des noirs personnes de couleur. Pas des handicapés personnes à mobilité réduite. Pas des nains personnes défavorisées verticalement.
Et il faut rester poli. On ne peut plus appeler un con un con. Et ça, c'est juste pas possible pour moi.
Vous savez quoi ? A force que j'utilise des gros mots à droite et à gauche, et bien quelques lecteurs de mon site m'ont quitté, furieux, sous forme d'un email cinglant genre "claquement de porte". Moi qui ne suis même pas level 2 en Professeur Choron.
Et bien MERDE ! Je revendique mon droit à dire des grossièretés. Et tant pis si ça choque.
Pour reprendre une citation trouvée sur le blog de Glazou:
« Le politiquement correcte est l'occultation des communications au nom du respect. Ce n'est pas la même chose que le respect. » -- fantasai
Décidément, je n'aime pas les spammeurs
Jeudi 26 juillet 2012
Ce n'est pas une nouveauté, je hais les spammeurs. Je n'ai aucune pitié pour eux, et je ne mâche pas mes mots.
Mais je déteste également recevoir des emails de cabinets d'avocats. Et oui... encore.
J'ai donc supprimé mon article "[SPAM] La grosse moule du jour" que j'avais publié sur mon shaarli le 10 juillet et qui parlait du site ethylotest-gratuit.org (et ses cousins: ethylotest.me, ethylotest.org, ethylotest-homologue.org, ethylotest-officiel.org...) qui a eu la bonne idée de me spammer.
Critique d'un site web qui spamme ---> email immédiat des avocats pour demander la "modération" de l'article. Je laisse à votre appréciation les manières de la société AJMF SAS qui est derrière ces sites.
Un jour viendra peut-être où avoir un mot plus haut que l'autre sera réservé aux nantis, ceux qui ont les moyens de se payer un avocat.